Ce matin j'ai un peu la gueule de bois, comme si j'avais fait un horrible cauchemar. Et puis j'ai du me rendre à l'évidence. Non, la mort de Jean Cabu, de Tignous, de Wolinski, de Charb, et d'Honoré n'est pas une panne technique de mon cerveau, mais bien la réalité.

Je les ai tous rencontré au moins une fois, dans des salons ou festivals, de Bandes dessinées, de caricatures ou de dessins de presse. J'ai mangé à la table de Cabu au festival d'Anglet en 1989, J'ai cohabité avec Tignous au salon de Saint Just le Martel en 1990, j'ai partagé mes remarques avec Wolinski à Saint Just à propos d'une expo sur la vision de la femme à travers ses dessins de presse. Honoré, le Houelllebecq du dessin humoristique m'avait impressionné lors du festival de Jonzac en Charente,  par sa naturelle décontraction, tutoyant ses interlocuteurs sans même les connaitre . Charb a été le dernier que j'ai connu, simple, jovial et curieux !

Ce matin, c'est le deuxième coup de massue, Philippe Val qui vient temoigner sur toutes les antennes médiatiques (France inter, BFM...). Il parle de la liberté d'expression comme d'une obligation pour faire vivre la démocratie. Alors , ce chanteur de duo, a tué par deux fois la démocratie, en virant Siné de Charlie Hebdo, et en virant Guillon de France Inter ! (sous la pression du p'tit Naboléon)

Elle est belle votre liberté d'expression monsieur Val ! Vous êtes assurément le mieux placé pour en parler !